Durant 7 mois, un groupe de travail de l’Atelier Citoyen a enquêté pour connaitre les conséquences possibles d’un départ de l’aéroport sur l’emploi et l’économie au sud de Nantes, interrogeant les acteurs économiques et les personnalités politiques de la région.
Les développements urbains jouxtant les aéroports sont généralement dynamiques économiquement et porteurs d’emplois. C’est le cas de la zone aéroportuaire nantaise qui bénéficie de l’implantation d’une usine Airbus, d’un IRT, du siège mondial de Alstom-Général Electric énergies Marines renouvelables, d’une usine Daher et d’un tissus socio-économique de plus de 70 PME.
Au total, la zone aéroportuaire compte environ 8 300 emplois pour lesquels l’équipement aéroportuaire existant est un atout. L’aéroport constitue un moteur privilégié pour le développement économique régional, il est pris en compte pour le choix des localisations d’entreprises internationales comme Airbus, Daher ou GE.
Par ailleurs, très peu d’aménagements seraient nécessaires autour de l’aéroport actuel pour développer ce pôle économique international attractif.
La Chambre de Commerce et de L’Industrie (CCI) de Loire-Atlantique et les politiques restent dans leur rôle de porteurs d’un projet de création ex nihilo d’une nouvelle zone aéroportuaire à 30 km au nord de Nantes et minimisent les conséquences de ce départ. Le discours officiel est assez confus sur l’avenir de cette zone, il est parfois contradictoire : le foncier et la piste de l’aéroport existant sont tour à tour destinés aux besoins d’Airbus ou au réaménagement en zone d’activité et en extension de l’IRT.
Supprimer l’aéroport actuel reviendrait-il à démembrer une partie de la zone ?
De sérieuses inquiétudes sont ressenties concernant l’avenir d’Airbus à Nantes qui, à terme, pourrait justifier la délocalisation de son usine par le départ de l’aéroport.
L’impact socio-économique n’a jamais été étudié et la CCI reconnait déjà le déséquilibre entre le Nord et le Sud de Nantes du point de vue de l’emploi. Cette délocalisation ne créerait pas d’emplois, au contraire. Elle fragiliserait en outre le tissu économique local.
De plus, si les 1 800 salariés dont l’emploi est lié directement ou indirectement à la plateforme aéroportuaire existante sont théoriquement transférables, ce transfert ne serait pas sans conséquence. Impliquerait-il par exemple le déplacement de 1 800 familles à 40 km dans un secteur non desservi par les transports en commun ? C’est une des raisons pour laquelle la CGT est opposée au transfert, privilégiant aussi l’aménagement de Nantes-Atlantique.
Pour en savoir plus, découvrez le cahier Economie et emplois et sa fiche de synthèse :