Nantes, lundi 7 mars 2016, communiqué de presse du Collectif de pilotes
Parmi les sempiternels lietmotivs justifiant le déménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique vers le site de Notre Dame des Landes, la sécurité des Nantais et le bruit généré par les avions restent insistants.
Non ! cent fois non, le survol de la ville et de ses environs n’est pas plus dangereux à Nantes qu’à Toulouse, Marseille, Paris, Londres ou Bruxelles.
Les services de l’Etat, conformément aux règles particulièrement détaillées et strictes en matière de transport aérien, le confirment. Cet argument est de la pure manipulation servie par quelques personnes au mieux incompétentes.
Les constructeurs d’avions ainsi que les motoristes s’efforcent de rendre les avions de plus en plus silencieux. Chaque amélioration réduit significativement les impacts sur la planète et ses habitants. Nantes n’échappe pas à la règle, ni Paris ou Londres, et tant d’autres régions où l’avion restera vraisemblablement incontournable et indispensable aux échanges et à la croissance tant que la ressource l’autorise. Les dernières études et relevés objectifs et scientifiques le démontrent implacablement.
L’avion restera un moyen de transport générant du bruit. Mais, pour longtemps encore ? il sera difficile d’isoler ce bruit dans un milieu où tous les bruits, cumulés ou non, train, tram, voitures, camions, deux roues, etc… restent et resteront bien supérieurs à celui des seuls avions.
Alors, seules les gênes psychologiques expliqueraient que ces bruits ou survols justifieraient un déménagement sans une prise en compte globale des autres thématiques telles que l’emploi (durable et local), le développement, l’urbanisation, les impacts environnementaux, les coûts et leurs inévitables dépassements directs et indirects soigneusement ignorés, dont une partie serait à la charge du concédant, c’est à dire l’Etat déjà à bout de ressources financières ?
Un aéroport n’a jamais créé de marché ni de dynamiques. Aucune compagnie aérienne ne s’est clairement positionnée en faveur du OUI à NDL.
De nombreux exemples récents en Europe mais aussi en France – regardons Paris-Vatry avec un Conseil Départemental qui s’entête à maintenir sous perfusion un aéroport richement doté des meilleures infrastructures, mais avec un trafic aérien fret inclus en berne – démontrent que les coûts de construction dépassent allègrement les devis initiaux, l’emploi nécessaire n’a jamais été au profit des entreprises locales puisque sans clauses de garanties sérieuses ni incontournables, les taxes imposées aux compagnies aériennes, et in fine aux passagers, pour utiliser ces nouvelles infrastructures font fuir les compagnies et le trafic.
Avons nous besoin de cette probable spirale négative ?
Un référendum local, qui plus est concernant un projet d’État, suppose que les citoyens parviennent à une très grande maturité dans leurs réflexions, d’autant plus que l’exercice est rare dans notre ‘’démocratie vieillissante’’ où l’intérêt général devrait prévaloir.
Quelques signataires ?
Des pilotes avec leurs prénoms et noms, en exercice ou ayant exercé ‘’un peu partout sur la planète’’ …
HERVE THEBAUD : Pilote de Ligne 34000 heures de vol et instructeur.
DIDIER PORTRAIT : Pilote Hautes personnalités au GLAM dont le chef de l’état durant 6 ans et Pilote de ligne 18000 heures de vol.
MARC FRADET : Pilote de Ligne 10000 heures de vol.
THIERRY MASSON : Pilote de Ligne 20000 heures de vol.
ALAIN HAMON : Pilote de chasse sur avion d’arme et Pilote de Ligne 12000 heures de vol.
GILLES COURTOIS : Mécanicien concorde et pilote de ligne 10000 heures et 7000 h comme instructeur.
FABRICE FALOURD : Ex Pilote Aéronavale, Officier pilote Sécurité des Vols et Pilote de ligne 13000 heures de vol, instructeur
simulateur de vol.
LAURENT DENIS : Pilote de Ligne 14000 heures de vol, instructeur.
CLAUDE CHIRON : CdB A330/A340 Pilote de Ligne 22000 heures de vol.
STEPHANE LANDREAU : Pilote de Ligne 8500 heures de vol.
CHRISTIAN SAERENS : Pilote de Ligne 10220 heures de vol.
PATRICK BOIVIN : Ex Pilote de chasse et Pilote de Ligne, instructeur, 18000 heures de vol.
LAURENT BEYSSAT : Pilote de ligne, instructeur, chef de secteur compagnie, 11500 h de vol.
ANDRE AMIEL : Ancien pilote de chasse, de reconnaissance et de bombardement nucléaire, et pilote de ligne, 17000 h de vol.
FERNAND DONNIO : Pilote Professionnel aviation d’affaire, instructeur, 19000 heures de vol.
PATRICK VOISIN : Pilote de ligne 12000 heures de vol.
LAURENT MAURICE : Pilote de Ligne 15000 heures de vol.
PHILIPPE GUIGON : Contrôleur aérien (E/R) 36 ans d’expérience
Vidéo d’un Low pass (passage à basse altitude) d’un Airbus A350 à Nantes (27 nov 2013) en zone A du PEB : l’avion est moins bruyant que les camions…