Conserver Nantes Atlantique coûterait dix fois moins cher que de construire Notre-Dame-des-Landes…
Après le cahier sur l’Economie et les emplois, l’atelier citoyen publie les comparaisons financières « Nantes Atlantique versus Notre-Dame-des-Landes ».
La comparaison a été menée de façon méthodique et rigoureuse par des professionnels de la comptabilité et de la gestion d’entreprise, à partir du plan de finances d’AGO-Vinci pour Notre-Dame-des-Landes et des estimations de coûts des travaux sur Nantes Atlantique.
Comparés sur la durée du contrat de concession (jusqu’en 2067) avec toutes les phases de travaux prévus en lien avec l’évolution du trafic, et avec les travaux connexes (pour NA : prolongation du tramway ; pour NDL : tram-train et pont sur la Loire), la différence de coûts des investissements est sans appel : 175 M euros (constants 2016) pour Nantes Atlantique contre 1 512 à 1 885 M euros pour Notre- Dame-des-Landes (1 885 M étant considéré plus réaliste : il intègre un dépassement de 45 % des coûts de construction prévus, proche de la moyenne européenne).
Par ailleurs, l’Atelier Citoyen a estimé les frais de résiliation que l’Etat devrait payer à AGO-Vinci en cas d’abandon du projet : 150 à 250 M euros. Ce montant, calculé selon un taux d’actualisation conformément au contrat de concession, met un terme aux montants fantaisistes qui ont un moment circulé.
Si Notre-Dame-des-Landes se faisait, étant donné que toutes les voies d’accès sont à créer, les collectivités locales dépenseraient énormément d’argent : outre leur mise de fond initiale pour la plateforme et le barreau routier (131 M euros constants 2016), il faut compter le tram-train (et ses déficits annuels) et un nouveau pont sur la Loire. Soit, au total, 920 M euros à la charge des collectivités locales ! En outre, ce montant n’inclut pas leur participation à l’hypothétique LGV Nantes-NDL-Rennes, ni une gare LGV à NDL, ni la gestion de la piste de Nantes-Atlantique pour Airbus…
Si l’on conserve Nantes-Atlantique, la facture des collectivités locales serait considérablement allégée : celles-ci ne financeraient que sa desserte en transport en commun, soit de 40 à 50 M euros pour la prolongation du tramway.
banqueL’Etat et AGO seraient aussi gagnants financièrement avec le maintien de Nantes Atlantique. Seules les banques verraient leurs gains diminuer, et de beaucoup (la solution NDL leur apporterait un gain probable de plus de 600 M euros, celle de NA, moins de 40 M).
A l’heure où l’argent public se fait de plus en plus rare, cela donne à réfléchir.
Découvrez le cahier finances (36 pages, 1,4Mo) et sa fiche de synthèse (2 pages, 0,9Mo) :